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226 ARTISTES PARISIENS DU
Chambiges, le maçon chargé de la construction du nouvel Hôtel-de-Ville de Paris sous la direction de Dominique de Cortone, et succède à son beau-père dans ses diverses entreprises. Il meurt vers 1585 et est remplacé par son fils Pierre, né vers i53o, dans la direction des travaux de la ville. Pierre Guillain se démet de son emploi, d'après l'acte du 22 février 1614, reproduit ici, en faveur de son fils Augustin qui avait épousé, trois ans auparavant, Marguerite Reanbourg, fille d'un bourgeois de Paris, et avait constitué, en 1612, une rente viagère de 20 livres tournois à une de ses sœurs, religieuse professe au prieuré de la Saussaye.
Enfin, par la donation de 1618, nous voyons Augustin Guillain, propriétaire de deux maisons dans la ville de Paris, l'une rue Beautreillis, l'autre rue et couture Sainle-Catherine-du-Val-des-Éco-liers. La situation de la famille était donc assez fortunée. Notre Augustin Guillain aurait eu un fils portant le même prénom d'Augustin, qui prit, en 1636, la place précédemment occupée par le père, de directeur des travaux et garde des fontaines de la ville de Paris. C'est d'ailleurs tout ce qu'on sait de lui.
Enfin Simon Guillain, appartenant probablement à une autre branche de la même famille, aurait été chargé d'édifier le maître-autel de Saint-Eustache.
L'histoire des Guillain est intimement liée, on le voit, à la construction ct décoration de plusieurs des principaux édifices de la ville de Paris.
463. — Contrat de mariage d'AuGUSTiN Guillain avec Marguerite Beaubourg. — 29 juin 1611.
Contrat de mariage d'Augustin Guillain, juré du Boi en l'office de maçonnerie à Paris, maître des œuvres de maçonnerie et pavement de la ville de Paris, fils de Pierre Guillain, titulaire de ce dernier office, rue Saint-Antoine, etde Marguerite Reanbourg, fille d'Eustache Reanbourg, bourgeois de Paris, et de Margueritte Villain, rue de la Savonnerie.
Parmi les témoins figurent : Jean Fontaine, juré charpentier des bâtiments du Roi, à cause de Jeanne Chambige, safemme,
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XVIe ET DU XVIIe SIÈCLE.
cousine du futur. — (Arch, nat , Y 159, fol. 435 v°.)
464. — Donation d'AuGUSTiN Guillain à vue cousine. - 28 novembre 1612.
Donation par Augustin Guillain, maître des .œuvres de maçonnerie de la ville de Paris, demeurant rué Saint-Antoine, à sœur Marie Charles, religieuse professe au prieuré de la Saussaye, proche Villejuif, sa cousine maternelle, d'une rente viagère de 20 livres tournois, «pour luy donner moien de s'entretenir et vivre audit prieuré". —(Arch, nat., Y i.53, fol. i32 v°.) .
465. — Concordat entre Pierre Guillain, maistre des œuvres de maçonnerye et pavement de l'Hostel de ceste ville de Paris, et Augustin Guillain, son filz, aussy maistre des œuvres de maçonnerye. — 22 février 161/1.
Que ledit Guillain père baillera requeste en son nom, adressante à MM. les Prevost des Marchans et eschevins de ladicte ville de Paris pour les supplier de le recepvoir à soy desister de l'entier exercice de l'estat et office de maistre des œuvres de maçonnerye et pavement de ladicte ville qu'il s'estoit reservé sa vye durant, et ce es mains et au proffict de Augustin Guillain, son fils, cy devant pourveu ct reçeu audit office dès le 1" febvrier 1606, pour en jouir par icelluy Guillain, son filz, aux droictz, gages, proffietzet esmolumens acous-tumez et qui y apartient, conformement à ses lettres de provision, et fera supplier à mesd. sieurs que lad. demission soit à la charge de la survivance pour led. Guillain père.
Et au cas que lesd, sieurs Prevost des marchans ne trouvassent bon lad. condition
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